Tarif
- Gratuit sur motivation
Date
- lundi - vendredi 7 - 11 octobre
- Expired!
Avec Batman contre Robespierre et Jean-Claude dans le ventre de son fils, j'ai essayé d'écrire pour des spectacles qui se seraient libérés de toute contrainte matérielle. Des spectacles mobiles, qui auraient pu faire irruption n'importe où, sans décors, sans costumes, ni accessoires, sans attaches.
Presse
ALEXANDRE MARKOFF
Né à Paris en 1975. Après un DEA de philosophie du droit et de science politiques à l’université Paris II, il devient journaliste. Sa formation théâtrale il la doit à deux rencontres : le TG STAN avec lequel il suit un stage en 2008 et Joël Pommerat qui lui permet de participer à trois ateliers de création en tant qu’acteur puis assistant à la dramaturgie. Il créé le Grand-Colossal théâtre pour lequel il écrit et met en scène notamment Coeur de chien (adapté de la nouvelle de Boulgakov), Batman contre Robespierre (plus de deux cents représentations dans toute la France), La Chienlit (série théâtrale en 4 épisodes) ou Jean Claude dans le ventre de son fils.
Il écrit par ailleurs pour le collectif Datcha La conspiration (création en 2018 au théâtre de l’Elysée à Lyon) et en 2019 pour le cirque Ozigno : Quindem. Il est aussi l’auteur de Comment éduquer ses parents ? publié aux éditions Circonflexe et scénariste du court-métrage Monsieur Leroi (notamment Prix du court métrage au festival de l’Alpe d’Huez en 2013).
Mot du metteur en scène
D’abord nous souhaitons, comme dans nos précédents projets, raconter au public une histoire, proposer une fiction. Cette fiction nous l’écrirons autour de personnages que nous construirons avec les comédiens à partir de leurs improvisations et de leurs rencontres sur le plateau.
Je souhaiterais aborder dans cette narration la question de la hiérarchie dans l’organisation sociale. A travers le parcours d’un élu local au destin tragique, mais aussi de policiers, de journalistes, d’enseignants, d’individus insérés dans une structure administrative. Je souhaiterai interroger les mécanismes à l’oeuvre dans les rapports de pouvoir en posant (encore et toujours) les questions suivantes :
pourquoi faut-il que certains endossent les responsabilités au nom des autres ? Quelle est la part de chacun dans tout rapport de servitude ? Moins de liberté, est-ce une solution pour être plus heureux ?Je souhaiterais également aborder la question de l’utopie à travers des personnages d’activistes (d’ailleurs tout autant insérés dans des rapports hiérarchiques) et observer ce mélange d’attraction et de répulsion que nous ressentons tous à l’égard du changement. Comment le rendre possible ? Quelles sont les conditions d’une action collective ? Comme s’entendre, quand parler semble souvent être le moyen le plus sûr de ne pas se faire comprendre ?
A travers la forme déambulatoire du spectacle je souhaiterais également observer les éléments tangibles sur lesquelles s’établissent les hiérarchies et les désirs ou les peurs du changement, à savoir l’espace public lui-même. Nous le parcourons sans plus y prendre garde mais c’est ici que l’on peut lire notre dépendance à la voiture et au pétrole, à la technologie. On peut y observer, dessinés dans l’espace, le cloisonnement des classes sociales, le triomphe de l’individualisme, comme de l’économie sur le politique. Cette traversée sera aussi l’occasion d’observer comment l’organisation de l’espace en conditionnant nos points de vue, conditionne nos mentalités, comment une idéologie avant de s’installer dans les esprits s’installe dans la terre.
Alexandre Markoff