LA MARMITE DE KOKA-MBALA

Guy Menga / N’Danou Koffi

durée du spectacle
DUREE
1h30
Tout public,
à partir de 8 ans


HORAIRE

Jeudi 18h

Date

jeudi 8 juin
Expired!

Nos morts en ont assez du sang de nos enfants !... Mais la marmite alors ? Les esprits qui y reposent n'exigeraient-ils donc plus le prix du sang pour l'expiation des fautes ?... Non, l'ombre n'est pas encore dissipée ; ma foi seule ne peut la dissiper. J'ai besoin de lumière encore si je ne dois suivre qu'une voie.

Résumé

L’action se déroule dans un des petits royaumes qui morcelaient le Kongo. Dans la cité de Koka-Mbala, capitale de ce royaume, les lois étaient rigides et les juges inflexibles et impitoyables. Il était notamment interdit à tout homme de “lever les yeux sur une femme” et inversement. Dans les réunions publiques, au marché, la femme qui s’entretenait avec un homme, était condamnée à garder la tête baissée durant tout le temps de l’entretien. Le contrevenant était puni de mort et il en était de même du vol. A Koka-Mbala, cette loi frappait surtout les jeunes tandis qu’elle était clémente pour les adultes. Ces jeunes pour des délits parfois moindres, étaient condamnés à être enterrés vivants sur la place du marché, dans une fosse hérissée de sagaies. Sur la tombe de ces criminels, on plantait un jeune arbre du nom de “N’sanda”. On voit encore de nos jours, dans le sud du Congo, quelques “N’sanda” solitaires parmi les arbres de la brousse. Pour les jeunes de Koka-Mbala, les choses empirèrent sous le règne du roi Bintsamou, dont le Premier Conseiller qui était en même temps le Grand Féticheur du Royaume, inventa une marmite à esprits destinée à faire peur à ceux qui hésitaient à prononcer la condamnation à mort de tout jeune surpris en flagrant délit. Un jour, le roi Bintsamou eut un songe, se le fit expliquer par son devin et prit la résolution de ne plus condamner à mort les jeunes délinquants. Quand il en informa le conseil, celui-ci dominé par le Premier Conseiller et l’épouvante qu’inspirait la marmite, le désavoua, le destitua et le condamna à mort. Une intervention opportune sauvera le souverain ; la marmite sera brisée et son inventeur arrêté.

distribution

Texte Guy Menga
Mise en scène Koffi N’Danou
Assistant à la direction d’acteur Didier Doumergue
Avec Manuel Kandonou, Laurine Mantovani, Muriel Arnould, Joachim Matrodji, Lenna Poignon, Stella Bangana, Ponny Gouttegata, Alexandra Terlizzi , Amida Abdoulkarim, Alidé Anago

Mot du metteur en scène

La création « La Marmite de Koka-Mbala » interroge les questions que se pose notre société actuelle, comme la transmission des traditions, le refus du passéisme, la place de la femme, la confiance dans la jeunesse.  

Cette création s’ancre dans notre passion pour le théâtre comme moyen de susciter la prise de parole, de sensibiliser et de promouvoir le vivre ensemble. Généralement le théâtre permet aux acteurs de se révéler, de se divertir en divertissant, de se remettre en question ou de réfléchir avec les spectateurs. Mais ce présent projet permet surtout aux étudiants de faire ensemble des découvertes de cultures multiples.
Sur scène les corps, les disciplines, les âges et les origines interagissent comme rarement au théâtre. L’investissement des acteurs et la réussite de cette création tiendront beaucoup à cette facture singulière, inclusive et libre.
Le texte propose de se libérer tant aux jeunes qu’aux femmes, aux minorités mais aussi à tous ceux qui veulent se défaire d’un passé trop lourd, d’un patriarcat envahissant et d’une histoire qu’ils n’aiment plus. « C’est une histoire que certains anciens ont essayé de nous faire croire, que l’éducation trop rigide ou trop molle a voulu insidieusement nous imposer. Oui, c’est la violence que les hommes font subir aux jeunes et aux femmes mais aussi que les hommes font subir aux hommes et que l’homme s’inflige à lui-même ». Nous croyons qu’est là la déclinaison de la pièce. 
Jouissance du pouvoir et violence, libération et violence sont liées dans la pièce. S’il n’y a pas de pouvoir sans violence, y a-t-il libération sans violence ? L’engagement de la Reine Lemba et celui du jeune Bitala visent-ils la libération de la femme et celle de la jeunesse ? Les questions liées aux conflits de génération, à la libération de la femme et à l’insertion des jeunes dans la société trouvent ici une résonnance grâce la pièce de Guy Menga, et grâce à l’engagement des membres de l’association Etudi’Art.
Etudi’Art est en effet une association culturelle française qui a pour objectif de contribuer par son action à la production artistique au sein et en dehors des Universités. Grâce à ce projet, elle souhaite promouvoir l’art de la scène en favorisant les rencontres et les échanges fructueux autour de travaux ou de démarches artistiques. Ce faisant, elle vise à valoriser la jeune création. 

Koffi N’Danou

Production Etudi’Art
Soutien FSDIE, CROUS, Espace Bernard-Marie Koltès – Metz

Jours
Heures
Minutes